Même si on n’a pas la moindre capacité à individualiser, on a pour chacun une manière de le traiter. Pour que je le remarque, « L. de Binz » tend sa canne vers moi et m’effraie.
Les pas fermes vers la Schwimmschule.
Écrit 4 pages hier et aujourd’hui, insignifiances difficiles à égaler.
L’immense Strindberg. Cette rage, ces pages conquises à travers un combat corps à corps.
On chante en chœur dans le café d’en face. – Je viens d’aller à la fenêtre. Le sommeil semble impossible. Par la porte ouverte, les chants arrivent dans toute leur ampleur. Une jeune fille donne le ton. Ce sont d’innocentes chansons d’amour. Je souhaite vivement qu’un policier vienne. Il arrive tout juste. Il reste un moment devant la porte et écoute. Puis il crie : « Le patron ! » La voix de la jeune fille : « Vojtíšku. » D’un coin un homme bondit un homme en pantalon et chemise. « Fermez la porte ! Qui veut entendre tout ce bruit ? » « Oh mais bien sûr, bien sûr » dit le patron et avec des gestes tendres et bienveillants, comme s’il parlementait avec une dame, il ferme d’abord la porte derrière lui, puis la rouvre pour se faufiler à l’intérieur, et la referme. Le policier (dont le comportement en particulier la colère sont compréhensibles, car les chants ne peuvent le déranger, mais seulement adoucir son ennuyeux service) repart, les chanteurs ont perdu l’envie de chanter.
Erna, la sœur de Felice Bauer, avait offert un volume de Strindberg pour son anniversaire : Die gotischen Zimmer : Familienschicksale vom Jahrhundertende (paru en français sous le titre Les Chambres gothiques) paru en 1912.